bonsoir à vous tous,voici comment selon une légende sont nés les fameux poneys gris du Conemara en Irlande,pays de mes reves...
-Ecoutez...écoutez ce que disent les pierres levées!!!
-Ecoutez ce que dit le vent...il souffle en tempete,tel un ouragan de folie,faisant rouler la mer...
-Ecoutez...Oui...ne serait-ce pas les 100juments blanches de sir O'Doneghan qui seraient revenues du fin fond des ages?
-Ecoutez bien...Oh!il me semble qu'il y en a tant et tant ,qu'il n'est presque plus possible de les compter...ecoutez-les galoper et chanter...telles des cornemuses...
Sir O'Donegha avait 100juments blanches,100juments si belles et gracieuses qu'elles ressemblaient à des elfs dansant dans la nuit.
100juments gracieuses et légères comme des biches,qui,trangement ne sortait jamais le jour sous la lumière du soleil,elles ne sortaient qu'à la nuit tombée,pour se cacher au matin,dès le lever du jour,dans une grotte sombre sur la plage.
Le brave homme,les adorait,il les connaissait toutes et leur avait donné des noms dignes de fées.Chaque matin,il allait les saluer.
"Bonjour,haicha nagh,bonjour belle des bois,bonjour étoile brillante du matin..."ainsi les avait-il nommées
Il les adorait,et allait chaque matin les saluer,les dénombrant toutes une à une il les comptait et recomptait toutes une par une et ne se trompait jamais...
Au village,les langues se déliaient et on entendait dire:"Tu es fou,O'Doneghan...tes betes sont dangereuses un jour,tu verras,elles se vengeront...ce sont des fées et faut pas y toucher..."ou bien:"ce sont des fantomes,les ames des marins qui se sont noyés en mer...Ce sont les filles d'une licorne!!! fais attention,O'Doneghan...fais bien attention!"
Le brave homme se fichait pas mal de ce que racontaient les villageois ivres,lui seul savait la vérité.
Une nuit,alors qu'il ne pouvait dormir,arpentant le rivage,sa cornemuse dans le dos,un terrible orage s'abattait sur l'océan déchainé,les éclairs zébraient le ciel et le tonnerre était terrifiant.Soudain,un grand vaisseau,qui croisait au large arborant un pavillon de lune se fracassa sur les rochers et tous les marins furent noyés,Sir O'Doneghan ne perdit pas son sang-froid,il se mit à jouer un air de cornemuse pour attirer tout ce qui était encore en vie jusqu'au rivage déchainé...Les juments,qui étaient destinées à un grand seigneur furent guidées par le son de l'instrument eyt furent toutes sauvées...Il les aimait comme ses propres filles.Elles le connaissaient et suivaient le son de l'instrument.
Un matin,Sir O'Doneghan maria sa nièce au village et but beaucoup trop.Il était près de minuit quand il se décida à rentrer cez lui à la ferme.En arpentant la lande,avec sa lanterne,il regarda ses jolies juments av ec leur longues crinières et leur longues queues volant dans le vent de la nuit comme la houle de l'océan par temps doux.
Dès les 12coups de minuit,un bruit terrible,terrifiant,comme venu des entrailles de la terre se fit entendre:on eut dit que la montagne s'effondrait,que la terre entière tremblait,les douces juments s'enfuirent au galop sur la lande au milieu des cris sauvages d'un animal venu tout droit de l'enfer...
-"oh!qu'est-ce que c'est?mais je dois etre ivre,mon dieu!par Saint Patrick,je m'en vais dormir et cuver ma bière..."Il rentra chez lui,comme prévu.
Il dormit d'un sommeil profond ...et le matin,allant saluer ses juments à la grotte,il s'aperçut très vite qu'il en manquait une.Il les compta et recompta encore,cherchant les traces éventuelles d'un combat avec un loup,il chercha encore et encore,mais rien n'y fit,la belle princesse du désert avait bel et bien disparu.Il joua sur son instrument et appela désespérément...rien...il pleura et jura de venger sa "fille" et de la retrouver morte ou vive.
-la nuit suivante,dès les12coups de minuit,le meme horrible bruit se fit plus fort...
"Mais qu'est-ce que c'est que ça?je n'ai pas revé,il y a quelque chose d'anormal,j'ai peur,je ne peux pas attaquer cette chose tout seul,je ne sais pas de quel monstre il s'agit..."
Et le lendemain,une deuxième jument disparut.
Puis,une 3eme,puis une 4eme et ainsi de suite jusqu'à la disparition de la 10eme.Sir O'Doneghan était désespéré...Mais cette fois,déterminè à le trouver,son voleur...
Alors,il s'arma jusqu'aux dents,prit sa cornemuse dans le dos,s'arma aussi de brandons,risquant à chaque geste de mettre le feu à toute la lande et il se cacha pour attendre.
12cups de minuit...et ce bruit infernal,il faisait nuit noire et un orage menaçait,on ne pouvait distinguer sur la lande que la silhouette des juments qui sentaient la pluie et cherchaient à se cacher ,le bruit s'emplifiait,venait vers lui très près très près...encore plus près,la terre tremblait sous lui,quand levant son brandon pour lumière,il le découvrit...son voleur.
Un énorme étalon noir comme la nuit le chargeait et cabrait de toute sa puissance en poussant des grognements effrayants,les yeux injectés de sang,tel une furie puis,faisant un violent demi tour repartit dans un galop d'enfer et disparut aussi vite qu'il était venu.
Sir O'Doneghan n'en revenait pas...il descenditau village.
"Je l'ai vu,je l'ai vu...vite,ça n'est pas le diable,ça n'est qu'un cheval,un destrier de guerre vieux et intelligent,il s'est servi et a emmené mes juments,mais je veux le suivre et je le retrouverai.
Les vieilles femmes,assises sur leur seuil se moquèrent de lui...mais il partit,suivant les énormes traces de l'étalon marquées dans le sable et très faciles à suivre...
Il marcha 12jours et 12 nuits...et arriva aux ruines d'un grand manoir qui avait du servir de forteresse et abriter ...un grand seigneur.L'étalon ne l'avait pas remarqué,il se tenait immobile sur un promontoire et appelait en hennissant tristement vers l'océan.Il était majestueux,si grand et si seul ...il portait sur son corpsles nombreuses cicatrices de ses batailles et des morceaux de flèches encore plantées dans sa chair.
Sir O'Doneghan se mit à jouer sur sa cornemuse et les 10 juments manquantes le rejoignirent.Le vieux destrier les suivit...en trottant,de loin.
Il les suivit jusqu'à la ferme ou ils rejoignirent le troupeau entier.
Sir O'Doneghan,pris de compassion,décida de garder le vieux guerrier qui souvent regardait la mer en appelant son seignur et maitre parti avec lui pour la guerre mais qui ne reviendrait jamais...
Et au printemps qui suivit l'aventure,Sir O'Doneghan trouva parmi les genets en fleurs,un joli poulain nouveau-né.Il tenait de sa mère,la grace et la petite taille et de son père,la force et le courage...100poulains virent le jour et le brave joueur de cornemuse se fit riche...ses poulains étaient des poneys de grande valeur et très appréciés de tous...ils gardèrent une jolie robe grise pommelée et de longs crins flottants comme la houle de la mer par temps calme.
Quant au grand destrier noir,il avait pris la direction de l'océan ou sa trace se perdait dans les vagues sans retour.Nul ne le revit jamais...
Alors,si vous passez là-bas,dans le C onemara,vous verrez certainement derrière cec murs de pierres sèches,des troupeaux de jolis petits chevaux gris,ils tiennent de leur mère,la douceur et la patience et de leur père la fougue et la vitesse...
Sans aucun doutes,descendent-tils en droit ligne des 100 juments blanches de Sir O'Doneghan et de l'étalon de la mer...
Ecoutez...ecoutez dans le souffle du vent,ce que isent les pierres levées...écoutez-les,braves gens...
merci si des artistes se trouvent parmi vous,libre à eux d'exerer leur talent et d'illustrer mon histoire ça me fera plaisir merci
hydra